L’activité physique adaptée : un levier essentiel pour préserver la santé rénale
La maladie rénale chronique (MRC) affecte des millions de personnes dans le monde et entrainent une détérioration progressive de la fonction rénale. Si les recommandations médicales portent souvent sur l’alimentation et le suivi des traitements, l’activité physique adaptée (APA) est un moyen thérapeutique naturel et complémentaire mais qui reste encore trop peu mise en avant alors qu’elle joue un rôle clé dans la prévention et l’amélioration de la qualité de vie des patients.
Contrairement aux idées reçues, une pratique régulière et encadrée du sport est non seulement possible mais aussi bénéfique pour les personnes atteintes d’IRC, y compris celles sous dialyse.
Les bienfaits de l’activité physique chez les patients atteints de maladies rénales
- Amélioration de la fonction cardiovasculaire
Les maladies rénales augmentent considérablement le risque de complications cardiovasculaires. L’activité physique aide à renforcer le cœur, à réduire la pression artérielle et à améliorer la circulation sanguine, contribuant ainsi à limiter ces risques.
- Meilleure gestion du diabète et de l’hypertension
Le diabète et l’hypertension sont les deux principales causes d’insuffisance rénale. Pratiquer une activité physique régulière permet d’améliorer la sensibilité à l’insuline, de stabiliser la glycémie et de mieux contrôler la tension artérielle.
- Réduction de la fatigue et amélioration du bien-être
L’IRC est souvent associée à une fatigue chronique et à une perte de masse musculaire. L’exercice physique, même modéré, aide à renforcer les muscles, à améliorer l’endurance et à diminuer les sensations de fatigue. De plus, la pratique d’une activité physique favorise la production d’endorphines, contribuant ainsi à une meilleure santé mentale et à une réduction du stress.
- Prévention de la sarcopénie et maintien de la mobilité
Avec la progression de l’insuffisance rénale, le risque de sarcopénie (perte de masse et de force musculaire) augmente, limitant la mobilité et l’autonomie. Des exercices ciblés permettent de préserver la masse musculaire et d’améliorer l’équilibre, réduisant ainsi le risque de chutes et de fractures.
- Amélioration de la tolérance à la dialyse
Chez les patients dialysés, l’activité physique aide à mieux tolérer les séances en réduisant les crampes musculaires, en améliorant la circulation sanguine et en diminuant le risque de complications métaboliques. Des études montrent que les patients actifs ressentent moins d’effets secondaires liés à la dialyse et ont une meilleure qualité de vie globale.
Quelle activité physique pratiquer en cas d’insuffisance rénale ?
Les types d’activités recommandées
L’APA doit être adaptée aux capacités et aux besoins de chaque patient. Parmi les exercices recommandés, on retrouve :
- Les exercices d’endurance (marche, vélo, natation) pour améliorer la fonction cardiovasculaire.
- Les exercices de renforcement musculaire (bandes élastiques, haltères légers) pour prévenir la fonte musculaire.
- Les exercices de souplesse et d’équilibre (yoga, étirements) pour améliorer la mobilité et réduire les risques de chute.
- Exercices adaptés pendant la dialyse : Certaines structures proposent des mouvements simples à réaliser en position assise pendant la séance de dialyse pour limiter la perte musculaire.
Attention : Toute activité doit être adaptée aux capacités du patient et encadrée par un professionnel de santé. Il est recommandé de consulter un médecin ou un kinésithérapeute avant de commencer un programme d’exercice.
L’Activité Physique Adaptée : un accompagnement essentiel
Avant d’entamer une prise en charge en APA, il est essentiel de consulter votre médecin traitent afin d’éditer une prescription médicale nécessaire. L’APA est encadré par des professionnels formés dans le domaine de l’activité physique adaptée et du sport santé . Une surveillance régulière permet d’ajuster les exercices en fonction de l’évolution de la maladie et d’éviter tout risque de surmenage. Les programmes APA permettent de bénéficier d’un suivi personnalisé (évaluations, mettant en lumière des déficits physiques, et réajustant le programme), d’exercice adaptés aux capacités de chacun mais également de profiter de réseaux de professionnels pour une meilleures poursuite de l’activité sur le long terme
L’objectif est de rester actif malgré la maladie, en ajustant l’intensité et la fréquence des exercices pour éviter tout surmenage et maximiser les bienfaits.
Envie d’un bilan complet sur votre santé rénale ?
L’Aassociation Saint-André organise un dépistage gratuit, est organisé ce Jeudi 20 mars à l’Hôpital Robert Schuman. Profitez-en pour faire un point avec nos équipes !
Lieu : Hall principal
Horaires : 9h – 17h
Sources :
Société Française de Néphrologie, Dialyse et Transplantation
Haute Autorité de Santé (HAS) – Recommandations sur l’Activité Physique et les Maladies Chroniques
Inserm – Impact de l’Activité Physique sur les patients insuffisants rénaux
International Society of Nephrology – Physical Activity and Kidney Health