Le 22 juin 2023 a lieu la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs. Savez-vous qu’un donneur sauve en moyenne 3 vies ? Et qu’une personne a plus de chance d’avoir besoin d’une greffe que d’être donneur ?
Que dit la loi ? La famille est-elle consultée pour connaître la position du défunt sur le don d’organes ?
Depuis 1976, la loi française prévoit que nous sommes tous des donneurs d’organes potentiels à notre mort, sauf si nous avons exprimé notre refus de donner de notre vivant. Pour savoir si un tel refus a été exprimé par le défunt, l’équipe médicale commence par vérifier si celui-ci est inscrit sur le registre national des refus. Si le défunt n’y est pas inscrit, l’équipe médicale interroge sa famille pour savoir si leur proche avait exprimé, de son vivant, son opposition par écrit ou de manière orale.
Peut-on donner ses organes et sauver des vies même après un certain âge ?
Il n’y a pas de contre-indication au don liée à l’âge. C’est surtout l’état des organes qui compte, et il dépend beaucoup des conditions dans lesquelles la personne est décédée et de son hygiène de vie.
Comment assure-t-on le respect du corps et la restitution à la famille ?
Le prélèvement des organes et des tissus est un acte chirurgical effectué avec le même soin que pour une personne en vie (l’aspect du corps ne change pas).
Le don de tissu permet-il aussi de sauver des vies ?
Une personne décédée peut également donner des tissus : les cornées (fines membranes situées à la surface des yeux), ou encore des os, des artères, des veines, de la peau, des valves cardiaques, des tendons…
Ces greffes de tissus permettent par exemple de sauver la vie des grands brûlés (greffe de peau), de redonner la vue aux personnes malvoyantes (greffe de cornée), de reconstruire une anatomie permettant au patient de marcher à nouveau (greffe d’os), de remplacer une prothèse d’aorte infectée (greffe d’artère). Le don de tissus est tout aussi important que le don d’organes. Ne l’oublions pas !
Qu’en est-il de la greffe rénale ?
1 français sur 10 est atteint par une maladie rénale. Une solution existe pour reprendre une vie normale en meilleure santé : LA GREFFE DE REIN qui est le meilleur traitement en termes de qualité et d’espérance de vie. En 2022, en France, plus de 16 000 patients étaient en attente de transplantation rénale alors que seuls 3 376 transplantations ont été réalisées dont 511 à partir de donneurs vivants.
A l’Association Saint-André, en 2022, 122 patients étaient en attente de transplantation rénale, 25 ont bénéficié d’une transplantation rénale dont 2 à partir de donneurs vivants.
Le don de rein à un proche, pensons-y, la solution est en nous.
Depuis 2004, le don d’un rein est possible de son vivant.
Ce type de don à partir d’un donneur vivant est très encadré par la loi, il faut que le donneur ait un lien de sang ou affectif avec le receveur. Aucune personne n’est écartée d’emblée en tant que candidat potentiel au don d’un rein à son proche malade. Un bilan médical complet est réalisé pour évaluer la compatibilité et s’assurer de l’absence de risque pour le donneur et pour le receveur.
C’est une procédure qui peut être un peu longue et à laquelle il faut réfléchir le plus tôt possible.
Quand la greffe est issue d’un donneur vivant, le rein greffé fonctionne bien et longtemps.